Atlantico: Une récente étude démontre que la consommation de marijuana sous toutes ses formes est liée à un risque accru d'accident vasculaire cérébral1 de plus de 42% et de crise cardiaque de 25%. Les chercheurs du Massachusetts et de Californie ont passé quatre ans à évaluer plus de 400 000 adultes américains dans 27 Etats pour examiner le lien entre la consom- mation de cannabis et des problèmes tels que les maladies cardiaques et les accidents vascu- laires cérébraux. La consommation de cannabis augmente-t-elle le risque de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral?
Défoncez-vous avec les drogues
par Rolf Dobelli
Les drogues sont un «no-brainer». Pourquoi faire le détour par l’alcool alors que d’autres sub- stances vous ruinent bien plus efficacement? Pour vous retrouver le plus rapidement possible dans l’enfer de la drogue, suivez les conseils suivants. Premièrement, partez fermement du principe qu’il n’y a absolument aucun problème à essayer des drogues. De la même manière que vous pouvez déposer ce journal à tout moment, vous pouvez dire non à la drogue à tout moment. Deuxièmement: ne vous attardez pas sur les drogues douces (marijuana, champi- gnons, somnifères), passez le plus rapidement possible aux drogues dures (héroïne, cocaïne, crystal meth, fentanyl).
Depuis 2012, 25 Etats américains ont promulgué des lois sur le cannabis récréatif (LCR) autori- sant ainsi la possession, la vente et l’usage de petites quantités de cannabis à des fins dites «récréatives». Ceci conduit à une augmentation de consommation de cannabis par les adultes mais son impact sur la santé et la sécurité en particulier au travail restent peu explorés. Les auteurs ont utilisé les statistiques de l’administration (‘Labor Statistics’) qui traitent des acci- dents du travail (AT) et des maladies professionnelles, recueillies pendant les 2-3 ans qui ont suivi les LCR. L’analyse a porté sur 632 cas contenant des informations sur les AT de personnes âgées de 20 à 34 ans. Les résultats sont exprimés en pourcents des AT pour 100 travailleurs équivalents temps plein.
«Personne ne meurt d'une overdose de cannabis. Mais la substance peut avoir beaucoup d'autres conséquences sur la santé physique et mentale.»
par Meryl Davids Landau
Aux Etats-Unis, vingt-trois Etats ainsi que le District de Columbia ont déjà légalisé l'usage récréatif du cannabis ces dernières années et d'autres, comme la Floride, voteront sur cette question en novembre. Cette évolution du cadre législatif a entraîné une augmentation specta- culaire de la consommation: en 2023, 62 millions de personnes consommaient du cannabis aux Etats-Unis. Cependant, la légalisation du cannabis ne signifie pas que sa consommation régu- lière ne présente aucun danger.
Les personnes consommant régulièrement du cannabis sont plus susceptibles de souffrir d’un infarctus du myocarde, d'un accident vasculaire cérébral et d'une insuffisance cardiaque.
Les autorités britanniques chargées de la réglementa5on alimentaire ont réduit la dose jour- nalière de cannabidiol (CBD) recommandée, un extrait de cannabis présent dans des milliers de produits vendus dans le commerce, des muffins aux cafés, en invoquant un risque de lésions hépa5ques et de problèmes thyroïdiens.
Dans une lettre adressée au ministre fédéral de la Santé Karl Lauterbach (SPD), l' Association professionnelle des médecins pour enfants et adolescents (BVKJ) a mis en garde contre un nouvel affaiblissement des normes de protection des enfants et des adolescents dans la loi sur le cannabis.
Malaise concernant la drogue à Bâle
par Marcel Rohr, rédacteur en chef de la «Basler Zeitung»
Le bas du Petit-Bâle est une honte. Les dealers agissent avec toujours plus d'audace. Seule la fermeté peut y remédier – et une politque qui se ressaisit malgré l'année électorale.
Le cannabis peut provoquer de la paranoïa et d'autres effets de type psychotique. Le cannabidiol, en abrégé CBD, était jusqu'à présent considéré comme une substance capable d'atténuer les effets négatifs du THC. Cette hypothèse est désormais remise en question par une étude récente menée au Royaume- Uni.
Le crack est une drogue qui se fume, un dérivé de la cocaïne très addictif qui se présente sous la forme de cristaux. Son inhalation provoque de puissants effets qui se dissipent rapidement, entraînant une forte addiction chez le consommateur.
Ceux-ci sont souvent emballés de manière à ressembler à des sucreries
Selon une étude publiée début janvier 2023 dans la revue spécialisée «Pediatrics», de plus en plus de jeunes enfants tombent malades après avoir consommé accidentellement de la marijuana.
La population est fatiguée de tolérer et d'accepter les drogues. La politique en matière de drogue aux Pays-Bas doit devenir restrictive plutôt que tolérante. La demande et l'offre de drogues dans la société sont comme un cancer qui, s'il n'est pas traité, grandit et finit par se propager dans tout le corps. La politique en matière de drogue est donc un sujet qui nous concerne tous.
30 janvier 2022, Source ZEIT ONLINE, dpa
Une étude* montre que le nombre d'hospitalisations suite à la consommation de cannabis a nettement augmenté. Entre 2000 et 2018, il a presque été multiplié par six. [...]
Campagne de contrôle des chimistes cantonaux de Suisse
Les chimistes cantonaux de Suisse ont contrôlé des denrées alimentaires contenant du cannabis ou des extraits de cannabis ou portant la mention CBD (cannabidiol). Sur 100 produits analysés, 85 ont été jugés non conformes. Pire, une interdiction de vente a été prononcée pour 73 produits car la sécurité des clients ne pouvait être garantie. Le taux élevé de contestations montre que les vendeurs de tels produits n'assument pas ou très peu leurs obligations d'autocontrôle, et par conséquent n'assurent pas non plus la protection des consommateurs.
Jürg Barben
Professeur de médecine de l’enfance et de l’adolescence, spécialiste des maladies pulmonaires
Cet article du Docteur Gino Pecorado, obstétricien, gynécologue et commentateur de santé de Brisbane présente la situation du cannabis médical en Australie.
L’utilisation de la plante de cannabis pour traiter certaines pathologies n’est pas nouvelle. En fait, autour de 1851 jusqu’en 1942, elle a même été inscrite sur la liste des drogues officielles des Etats-Unis pour traiter des pathologies telles que la malaria, la fatigue et la douleur. Ce n’est qu’en 1961 que les Nations Unies ont constaté que le cannabis était devenue une «drogue fortement dangereuse sans utilité médicale significative». Son utilisation devint alors clandestine.
Le chanvre (Cannabis sativa) contient plus de 400 composants. Deux cannabinoïdes chimiquement proches sont les plus importants: le «tétrahydrocannabinol» (THC) qui entraîne des effets psychoactifs et le «cannabidiol» (CBD) sans effets psychoactifs comparables. Le potentiel thérapeutique est basé sur leurs multiples mécanismes d'action, notamment l'activation des récepteurs du système cannabinoïde propre à l'organisme.
L'intérêt pour un possible effet thérapeutique des préparations pharmaceutiques à base de chanvre et de cannabinoïdes synthétiques s'est fortement accru au cours des dernières années, tant dans le grand public que dans les milieux médicaux.